RESPONSABLE : Jérôme Euzenat
LABORATOIRE ET ÉQUIPE : Action Exmo, INRIA Rhône-Alpes
ADRESSE ÉLECTRONIQUE : Jerome . Euzenat A inrialpes . fr
Exmo est une équipe de l'INRIA qui étudie la communication et la transformation de connaissance exprimée dans un langage sémantiquement défini. Elle a pour but de construire des outils théoriques et informatiques pour aider à l'organisation, la manipulation, la présentation et la combinaison d'éléments de connaissance lors de leur communication. Dans ce cadre, nous nous intéressons au développement d'un "web sémantique".
Dans un web sémantique, le réseau de documents informels qu'est le web se voit enrichi d'un réseau de connaissance formalisée. L'objectif est de disposer d'un web dans lequel les documents peuvent être apréhendés par des machines qui vont réaliser les traitements utiles.
On se propose dans ce TER d'étudier un moyen terme entre le web syntaxique que nous connaissons maintenant et le web sémantique qui nous est promis: un web argumentatif. Par argumentatif, nous entendons qui expose de manière structurée la structure argumentative des énoncés. Ainsi, au lieu de disposer d'un web dont tous les liens sont tous les mêmes et peuvent être interprétés comme "fait référence à", on peut imaginer disposer de liens explicitant les structures argumentatives telles que "critique", "s'oppose à", "soutiens", etc.
Les systèmes de représentation des arguments permettent, lors d'un processus de négociation, et en particulier en conception, d'expliciter les raisons qui conduisent à un choix. Pour cela on identifie des problèmes ("issues"), qui sont liés à des "positions" permettant de résoudre le problème d'une manière ou d'une autre. On ajoute alors des assertions ("arguments") en faveur ou à l'encondre de certaines solutions. Ces arguments peuvent être de nouveaux problèmes. On dispose ainsi d'un graphe dont les noeuds sont typés mais aussi les arcs qui s'interprètent comme "soutiens", "s'oppose à", "résoud", "soulève", etc. Le système IBIS est construit autour de 3 types de noeuds et 8 types d'arcs.
Mais les arguments n'ont pas tous le même poids et la source d'argumentation peut avoir de l'importance dans la prise en compte de ces arguments. On peut imaginer de propager dans les réseaux d'argumentation des marques de la confiance accordée aux arguments initiaux de telle sorte d'en évaluer l'impact sur les conclusions et solutions à retenir.
Pour ce faire on utilise courament la structure mathématique de co-norme triangulaire qui permet d'offrir un cadre uniforme à plusieurs cadres de marquage. Cette structure qui généralise les notions de complément, union et intersection tout en contraignant leurs résultats, permet de construire des systèmes de propagation d'indice homogènes. Ils sont utilisés, entre autre, dans les logiques possibilistes, la logique floue, la représentation de l'information temporelle et contextuelle.
Les deux aspects sont donc complémentaires: les systèmes de représentation des arguments explicitent les relations argumentatives alors que la propagation des marques de confiance les utilisent pour déterminer que croire.
On se propose donc d'étudier les différentmodèles possibles de la confiance afin de déterminer celles qui seront plus adaptées aux mesures de confiance de l'information. En particulier, la confiance initiale peut &eacirc;tre accordée à une personne ou à un document avec des résultats de la propagations différents. Il devrait aussi etre possible de déterminer à quels arguments contradictoires d'une seule personne il faut croire.
L'un des avantages de la structure argumentative est de permettre aux serveurs de produire et de publier des arguments (de manière complètement décentralisée) et de laisser la charge de son évaluation aux clients. Ainsi, il n'est pas nécessaire de mettre en place des techniques d'authentification et de recommandation puisque cette vérification se fait en évaluant les arguments eux-mêmes et non leur origine.
Le but du TER est d'étudier ces systèmes et de préciser dans quelle mesure ils sont compatibles et comment ils pourraient être exploités sur le web (par exemple, par une requête du type "donnez moi tous les arguments digne de confiance en faveur de cette solution").
Plus précisément, le travail demandé pourra se décomposer en: